Puisque je manque de temps ce soir pour vous faire une entrée qui a de l’allure, voici l’entrevue de Vincent Lecavalier publié aujourd’hui sur Fanatique.ca. L’article est signé de la main de Rémi Villemure.
« Depuis quelques temps, le nom de Vincent Lecavalier a refait surface dans les médias montréalais et un peu partout à travers le circuit Bettman. Les rumeurs voudraient que le joueur québécois soit échangé au CH le 26 juin lors du repêchage de la LNH. Selon elles, la transaction est déjà complétée et on entend que la fin de saison pour confirmer le tout.
Cependant, les dernières déclarations de Bob Gainey au sujet des discussions entre les deux parties n’ont fait qu’éteindre en partie l’espoir des partisans de le voir un jour évoluer pour la Sainte-Flanelle. Les rumeurs ont changé de direction récemment en raison de Martin Leclerc (RueFrontenac.com) qui a affirmé le 26 avril que l’échange est complété, mais n’impliquerait pas le CH, mais bien les Maple Leafs de Toronto… Pas besoin de vous dire que cette histoire n’a pas fini de faire couler de l’encre. Mais au juste qu’en pense le principal intéressé, le grand Vincent Lecavalier avec qui j’ai eu la chance de m’entretenir?
Commençons, si vous le voulez bien, en 1998 alors que Vincent Lecavalier, le meilleur espoir disponible sur la planète est repêché au tout premier rang de l’encan par le Lightning de Tampa Bay, suivi immédiatement par David Legwand (par les Predators de Nashville). Le joueur natif de l’Île-Bizard aurait-il voulu être sélectionné par le Canadien il y a de ça 11 ans? Sa réponse est sans équivoque : « Il est certain que Montréal représente le rêve de tout enfant québécois, mais en 1998, j’étais seulement excité à l’idée d’avoir une chance de jouer dans la LNH. Tampa Bay a été une belle expérience pour moi », me confie le joueur vedette.
À ses débuts dans la LNH, le joueur québécois a eu quelque peu de difficulté à s’ajuster en raison de la mauvaise qualité de joueurs l’entourant au sein du Lightning. Ce n’est toutefois pas cela qui l’a découragé : « Ma première saison a été une belle période d’apprentissage et je n’ai jamais senti que j’avais le poids de toute l’équipe sur mes épaules. Mon premier entraîneur, Jacques Demers m’a donné le temps que je désirais pour m’adapter à la vitesse de la LNH. Il y avait une bande de vétérans également qui m’ont grandement aidé à me préparer avant chaque partie. Je n’ai aucun remord par rapport à ma première saison », me dit Vincent Lecavalier.
Depuis la saison 2000-01, Lecavalier a la chance de jouer aux côtés de l’ancien élève du Collège Notre-Dame, Martin St-Louis. Récemment, le capitaine du Lightning a confié aux journalistes qu’il aimerait terminer sa carrière aux côtés de St-Louis. Selon Jacques Demers, il serait possible de les voir tous les deux un jour porter les couleurs du CH, et ce, dans un avenir rapproché.
« Martin et moi sommes de très bons amis. J’ai beaucoup de respect pour lui et ce qu’il a accompli. Je crois qu’il est l’un des joueurs les plus sous-estimés dans cette ligue. Il y a peu de joueurs qui travaillent aussi fort et surtout, qui le font à chaque soir », me confie le Québécois.
Vincent Lecavalier a, à maintes reprises, affirmé qu’il avait beaucoup d’admiration pour l’organisation du Lightning de Tampa Bay. Cependant, depuis quelques années, la réputation de cette équipe ne fait que s’effriter en raison du manque de jugement de la haute direction et aussi en raison des transactions douteuses effectuées.
L’an dernier, Dan Boyle a été échangé aux Sharks de San Jose après avoir signé un contrat à long terme incluant une clause de non-échange avec l’équipe floridienne. Le Lightning a harcelé le défenseur ontarien jusqu’à ce qu’il cède et qu’il accepte d’être échangé. Lecavalier semble être mal protégé des rumeurs l’impliquant et on commence à se questionner sur le comportement du Lightning.
« Il y a toujours eu des rumeurs qui m’envoyaient à Montréal mais je n’ai honnêtement jamais porté attention à celles-ci. J’aime vivre à Tampa, je suis choyé du support que je reçois des partisans. J’ai même eu la chance d’y remporter la Coupe Stanley. J’ai signé un contrat de 11 ans parce que je veux terminer ma carrière avec le Lighnting », me répète Vincent Lecavalier.
Et si quelques personnes pensent que ce que Lecavalier dit, ce sont des paroles hypocrites et bien, vous vous trompez, car le principal intéressé voit de façon positive l’avenir de l’équipe : « Les équipes fonctionnent par cycles. Le Lightning croulait au classement quand je suis arrivé en 1998, et nous avons remporté la coupe Stanley en 2004. Je suis confiant pour l’avenir, nous allons bientôt revenir parmi les meilleures formations de la LNH. »
Lors des festivités entourant le match des étoiles de la LNH cet hiver, Lecavalier a reçu un véritable accueil de rock star à son arrivée en avion. Le joueur québécois admet avoir été honoré par l’accueil des fans du Canadien de Montréal. « Je vais m’en souvenir toute ma vie », complète Lecavalier.
La période des transactions dans la LNH arrive à grands pas et Vincent Lecavalier sera fixé quant à son avenir à ce moment précis de la saison, lui qui pourrait être échangé n’importe où d’ici le 1er juillet, date d’entrée de son dernier contrat professionnel qui le liera au Lightning pour les 11 prochaines années. « On sait tous que la LNH est une business et qu’être échangé fait partie du jeu, mais je n’ai absolument aucun regret de jouer en Floride », me confie le joueur honnête et loyal.
De toute évidence, l’été sera long et stressant pour les partisans qui aimeraient mieux voir jouer Lecavalier à Tampa qu’à Toronto. Cependant, je peux vous assurer une chose chers lecteurs : si le Canadien veut que Lecavalier porte les couleurs du Tricolore, ça coûtera cher…très cher! »
On reconnecte demain avec mes commentaires sur le sixième match de la série Capitals-Penguins.
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