Initialement publié sur Fanatique.ca, qui a disparu le 19 décembre 2011, le 19 mars 2011.
Morissette déçu de sa saison de Crashed Ice
QUÉBEC – Après avoir connu des résultats mitigés en Allemagne, aux Pays-Bas et en Russie lors des trois premières étapes de la saison du Championnat du monde de Red Bull Crashed Ice, le Québécois Sébastien Morissette tentera de conclure l’année en beauté samedi soir, à Québec.
Âgé de 28 ans, Morissette arrive au 21e rang du classement général de la discipline en raison de sa 23e place en janvier, à Munich, de sa 19e à Valkenburg et de sa blessure à l’épaule subie à Moscou qui l’a écarté du podium.
« Je ne peux pas dire que je suis satisfait de ma saison. Mes deux premiers résultats ne m’ont pas plu et la blessure à l’épaule n’a pas aidé. Je ne suis pas vraiment à 100% présentement, mais j’espère me reprendre ici à Québec afin de finir l’année du bon pied », soutient-il quelques heures avant d’être au sommet de la piste pour le départ tant attendu.
Morissette s’est blessé dans la capitale russe quelques secondes après avoir commencé à s’attaquer à la piste. Il a chuté en perdant l’équilibre après une pente où un virage de près de 90 degrés avait été érigé, et c’est sa tête qui a subi l’impact dans la bande, se disloquant l’épaule.
« Je sens l’épaule, mais c’est plus un inconfort. Il y a toujours une petite crainte de tomber dessus ou de mal tomber, mais j’essaie de ne pas trop y penser. J’ai une protection qui réduit mes mouvements », confie Morissette qui, dans la vie de tous les jours, est un expert en sinistres.
Ne pas être éliminé tôt
L’ancien joueur de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) qui a notamment porté les couleurs du Titan d’Acadie-Bathust pendant trois saisons décollera du Château Frontenac lors de la 16e et dernière vague de quatre patineurs. Il devra faire face à l’un des meilleurs au monde, l’Allemand Martin Niefnecker.
« On l’a vu faire et c’est certain qu’il s’agit d’un gars rapide. Cependant, il y a tellement de patineurs rapides dans les vagues qu’on ne sait jamais ce qui peut se produire. L’objectif ultime est toujours d’être sur le podium, mais beaucoup de choses peuvent arriver. Je veux demeurer dans la course le plus longtemps possible. Je vais tout donner », déclare Morissette.
Outre l’Allemand, Morissette sera opposé au Québécois Yan Goulet-Garneau. 13 représentants de la Belle Province seront d’ailleurs des finales qui débuteront aux alentours de 19 heures.
« On a une bonne relation en général avec tous les coureurs. C’est très familier : tout le monde se parle ou presque. Oui, il s’agit d’une compétition sur la glace où chacun veut performer, mais on n’est pas là pour se blesser. On sait tous qui sont les favoris et on essaie de se coller à eux », affirme le résident de Donnacona qui pourra compter sur l’appui de plusieurs de ses parents et amis.
Une piste modifiée
Les nombreux correctifs apportés à la piste font en sorte que l’on retrouve de nouveaux obstacles, dont des escaliers formés dans la glace dans une côte. De plus, les organisateurs ont pensé à construire un virage à 180 degrés, où les dépassements spectaculaires devraient être fréquents.
Le parcours qui élut domicile dans les rues du Vieux-Québec est d’ailleurs l’un des plus périlleux depuis sa création, en 2006, en raison, notamment, des rues serrées qui parsèment le centre-ville. La piste a aussi a été allongée jusqu’à plus d’un demi-kilomètre (540 mètres).
« Ça fait plusieurs qui me disent que la piste est périlleuse. Elle n’est pas si pire que ça. L’an passé, il y avait la fresque qui virait à 90 degrés et qui, à mes yeux, était plus difficile que cette année qui reste difficile. Elle est plus facile à passer, mais c’est sûr que les bosses sont une portion technique. En général, c’est une piste très rapide », souligne Morissette en entrevue.
À la recherche de commanditaires
La participation aux compétitions de Red Bull Crashed Ice demande par ailleurs beaucoup de sacrifices pour certains, dont Morissette. Malgré que le principal intéressé fasse partie de l’élite mondiale, il a dû défrayer lui-même les coûts reliés à ses voyages en Europe pour un total de près de 10 000$.
« C’est moi qui a payé toute l’année pour la totalité de mes dépenses. J’ai cherché des commanditaires, mais ça n’a pas fonctionné. Je crois que puisque le Championnat du monde n’était pas encore assez connu, ça n’a pas aidé. C’était la première fois cette année qu’on avait autant de courses, avec quatre. L’an prochain, je vais devoir trouver des partenaires pour participer à toutes ces courses », indique le sympathique jeune homme fort enthousiaste à l’idée de participer à cet événement encore une fois.
Le coup d’envoi des finales sera donné à 19 heures. Ceux qui ne pourront se rendre sur place pourront se river à leur écran dès 20h30, alors que les courses seront télédiffusées d’un océan à l’autre, sur les ondes de RDS et de TSN.
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